Coiffeur de renom, adulé par les célébrités et adoré de toutes ses clients, Jean Saberny montera sur scène, aux côtés de Geneviève Gil et Patrick Crespel, le dimanche 10 mai au Théâtre de la Licorne à Cannes pour soutenir l’association Handi-Art.
Fondée en 1997 par Ounissa YAZID pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie et à l’insertion de toute personne handicapée, l’association Handi.Art s’emploie à faire se côtoyer et jouer ensemble sur scène, des personnes valides et handicapées. Touché par cette approche, Jean Saberny déploie toute son énergie pour parfaire son rôle et offrir au « Beau Mario », le meilleur de lui-même.
Interrogé sur les raisons de son engagement, Jean Saberny explique : « C’est en tant que coiffeur maquilleur pour « Les Hors La Loi », qu’Ounissa YAZID fit d’abord appel à moi en 2007. Lorsqu’elle m’a raconté son histoire en évoquant Handi.art, j’ai tout de suite accepté de faire partie de son projet. Je ne savais pas comment j’allais réagir face à des personnes en fauteuil roulant, aveugles ou de petite taille. Puis, lors de ma première expérience qui m’a conduit à embellir tous les comédiens, j’ai réalisé que la plupart vivaient leur handicap en toute normalité mais que c’était nous, les valides, qui les renvoyions sans cesse à leur situation. Très occupés à régler chaque jour des problèmes vitaux, les personnes handicapées ont un regard plus doux, plus cool sur la vie et les gens. Plus dans l’être que dans le paraître, ils vont à l’essentiel, sans se prendre la tête. Lorsque, après cette première expérience, je suis monté sur scène pour un petit rôle dans « Mélancolie Jazz, » nous jouions tous d’égal à égal. Seul le plaisir et le bonheur de jouer comptaient. Ensemble, nous sommes entrés dans une zone de confort dans laquelle il n’y avait plus ni valides ni handicapés. Juste des femmes et des hommes, heureux d’être là, ensemble. J’ai immédiatement retrouvé cette sensation lorsque Ounissa m’a proposé le second rôle de La Grande Audition. Ce spectacle joyeux, léger et plein d’humour renvoie sans cesse au Festival de Cannes comme s’il en faisait l’ouverture.