29 March 2024

Vanessa Rouche, entrepreneuse de talent

Vanessa Rouche a ouvert plusieurs types de salons avant de trouver véritablement son identité à travers sa nouvelle marque Van Coloriste. Un espace où le savoir-faire technique de précision est de rigueur.

Vanessa Rouche, parlez-nous de votre parcours ?

Vanessa Rouche : J’ai commencé par un bac économique et social, ensuite j’ai passé un CAP et un brevet de coloriste/permanentiste, j’ai passé mon brevet en candidate libre. Je travaillais en tant que coloriste et je payais mon école, sur mon jour de repos j’allais faire la formation pour mon BP, que j’ai obtenue.

J’ai travaillé 2 ou 3 années pour un salon de coiffure, ensuite très rapidement je me suis mise à mon compte. A l’âge de 22 ans, j’ai ouvert mon premier salon sous une franchise, je l’ai revendu 4 ans après. J’ai ouvert plusieurs salons dans Paris. Ça ne me convenait plus. J’ai tout vendu pour créer ma propre franchise il y a 8 ans maintenant.

Il y a 1 an j’ai décidé de me séparer de mon associé, qui était mon mari d’ailleurs. Et j’ai recréé un nouveau nom qui est « Van coloriste », ma clientèle était là. Recréer un nouveau concept beaucoup plus « cosy », plus agréable.

J’ai 25 ans de métier derrière moi, et je suis formatrice. Aujourd’hui, je forme les coloristes débutant à de nouvelles techniques à un travail soigné qu’on avait il y a 25 ans et qu’on ne retrouve plus aujourd’hui et je forme mon équipe également.

Dans quel CFA ou école avez-vous fait votre formation ?

Mon CAP je l’ai passé en programme accéléré, c’est-à-dire en 1 an, parce que j’avais le niveau BAC. Je n’avais pas besoin de le faire sur plusieurs années, donc j’ai été en école continu et uniquement stage en salon pendant les vacances scolaire, mais ce n’est pas ce qui m’a formé.

Ensuite je suis allée à l’école Marcel Lamy, et j’ai fait mon brevet là-bas en candidate libre.

Que retenez-vous de votre parcours ?

Mon parcours c’est que je me suis faite toute seule, car j’ai très peu travaillé dans des salons. Maintenant, je remercie une personne, quand je suis sortie de l’école, on croit savoir tout faire, mais il s’avère que je ne savais rien faire. J’ai rencontré une femme extraordinaire qui était formatrice pour « Karita » et qui avait ouvert son salon associé avec deux amis à elle, et qui était d’une rigueur et une précision incroyable, cette femme Élisa qui m’a tout appris.

Elle a été d’une dureté avec moi, elle m’a dit voilà « ce que tu as appris tu l’oublies, on recommence à zéro » et je pense avoir eu la meilleure formation de bases, parce que les bases sont très importantes ! Après pour le coté créatif, je me suis faite toute seule, mais j’ai eu toutes les bases solides pour pouvoir devenir créatrice et pouvoir m’amuser avec de la couleur et être à l’aise avec n’importe quelle technique et me dire « je veux ça, je vais tester ça », c’est cette femme qui m’a donné les bases.

Aujourd’hui, quand je donne mes formations, je m’aperçois que pour la majorité, les bases ne sont pas solides. Ils veulent créer sans avoir les fondations.

Aujourd’hui je pense avoir mon identité et je pense avoir mes techniques. Je vois ce que font les autres coloristes mais je ne sais pas forcément comment ils travaillent, et c’est lors de mes formations que je réalise que ma technique est peut-être à part, parce que toutes me disent « je n’ai jamais vu quelqu’un travailler comme ça », la plupart des jeunes aujourd’hui se complique la vie, l’important est de ressentir la couleur et d’avoir les fondations solides pour pouvoir travailler proprement.

Avez-vous exercé un autre métier que coloriste ?

J’ai exercé plusieurs petits métiers, habilleuse chez Chanel, assistante photographe pour une grande marque aussi, mais ça c’était plusieurs petits jobs par ci, par là mais essentiellement c’était de la coiffure.

Est-il important pour vous de bien vérifier la qualité des produits destiné à la coloration ?

Oui, c’est très important pour moi de vérifier un produit avant de l’utiliser, c’est-à-dire que je ne rentre jamais un produit sans l’avoir testé. Pour moi, c’est super important parce que mes clientes me font confiance et ce que je leur mets sur la tête, j’en suis responsable.

Comment se passe cette vérification ?

Je le test que ce soit en soin ou peu importe. Lorsque c’est une maison connue qui a 100 expériences, le produit est fiable, je le test uniquement sur moi, quand c’est une marque que je ne connais pas je me renseigne et je le teste pendant 1 mois sur plusieurs personnes et je vois les retours.

Dans quelle ville avez-vous commencé à exercer ?

J’ai toujours travaillé sur Paris, uniquement à Paris, en revanche les formations, je forme beaucoup l’étranger et la province.

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