Coiffeur, formateur, prothésiste capillaire, Nicolas Gonçalves est aussi le directeur artistique d’une maison de beauté depuis 26 ans et Ambassadeur de la marque Eugène Perma. Une carrière ponctuée de très beaux succès…
Nicolas Gonçalves, quel est l’intérêt de créer ses collections ?
Cela permet de se créer une identité visuelle, sa propre image, son style ! C’est le reflet de la personnalité du coiffeur ! Pour ma part, je crée mes collections afin de les proposer en formation. Elles sont donc uniques et pas la reprise d’autres collections. J’ai mes propres techniques, ma géométrie. Mes collections sont aussi commerciale qu’artistique, cette année, j’ai opté pour les deux !
Qu’est-ce qui vous inspire ?
En général, Eugène Perma me donne accès à un cahier de tendances provenant d’un bureau de style. Il y a des créations internationales, des inspirations de mode, dont la fashion week. Cette année, c’est la chanteuse Juliette Armanet qui m’a inspiré avec son titre “Le dernier jour du disco”. J’ai créé une coupe “shaggy”, tendance années 80 avec son dégradé intense ! Pour la collection artistique, depuis longtemps, j’avais envie de réaliser cette coupe sur une femme !



Que pouvez-vous nous dire des tendances coupes 2023 ?
Les tendances, un éternel recommencement ! Je la vois comme une continuité. Nous avons vu revenir le mulet, coupe des années 70. Aujourd’hui, ce n’est ni plus ni moins que la coiffure à la Dallas, remodernisé en coupe “shaggy”. La brosse qui a été porté dans les années 80, très tendance à l’époque, revient aussi. Je l’ai moi même porté au collège !
Je trouve que cette coupe est aussi bien portée pour l’homme comme pour la femme.




Nicolas, vous êtes aussi prothésiste capillaire, que pouvez-vous nous dire sur cet aspect de la coiffure ?
C’est un métier à part entière, où intervient l’accompagnement et la psychologie. Il faut aimer les gens, aimer aider ! J’ai moi-même été touché indirectement par la maladie, et j’ai décidé d’apporter ce service dans ma maison de beauté. Pour moi, il n’y a rien de plus fort quand j’offre ce service et qu’on me dit ” Vous avez changé ma vie !” C’est vrai, il faut être blindé.. Face à des clientes malades, c’est parfois difficile émotionnellement. Il m’est arrivé d’utiliser des perruques pour certaines de mes collections, parce que je voulais réaliser des coupes très décalées. C’est une autre technique de coupe, de coiffage. Pour être honnête, je préfère utiliser la prothèses capillaire pour changer une vie !