8 September 2024

Strawberry blond, le nouveau blond vénitien

Des stars comme Camille Razat, Natalia Dyer ou Lucy Boynton l’ont adoptée. En France, on qualifie cette teinte de « blond vénitien », mais les Anglo-saxons, quant à eux, ont trouvé un autre terme : le « strawberry blond ». Parfait pour accueillir la nouvelle saison printanière au goût de fraise. On en profite pour revenir sur l’histoire et les symboles de cette couleur emblématique.

Camille Razat est la sensation du moment. Avec son côté « girl next door », elle a explosé grâce à la série Netflix Emily in Paris. Son blond vénitien l’a fait passer sans problème au rang de muse parisienne.

Natalia Dyer, l’actrice qui a percé l’écran dans la série Netflix Stranger Things, attire également tous les regards avec cette crinière incandescente.

Que dire enfin de la merveilleuse Lucy Boynton. Elle sublime sa couleur de cheveux avec ce maquillage glamour et mystérieux. On adore le contraste du blond qui met en valeur de manière très romantique la peau diaphane de l’actrice.

Un peu d’histoire de l’art

Avant de parler de blond vénitien ou de « strawberry blond », c’était du roux dont il s’agissait. Cette couleur souvent décriée, voire moquée, est aujourd’hui pleine d’une aura glamour et hollywoodienne. Retour sur les symboles de cette teinte qui a fait tourner la tête des peintres les plus talentueux.

Au Moyen Âge, les femmes à la chevelure flamboyante étaient considérées comme des sorcières. Le roux étant apparenté aux flammes de l’enfer ! Et comme les sorcières échappent au système patriarcal, elles étaient souvent des symboles de luxure et de dépravation. Elles incarnaient l’inverse de la femme conventionnelle, mariée, tenant son foyer et élevant ses enfants. Dans ce tableau de Cranach l’Ancien (1528), Eve arbore la chevelure rousse de la tentatrice.

Mais cette chevelure fait aussi ressortir la blancheur de la peau et la délicatesse des traits. Les peintres vont se passionner pour cette couleur magnifique et représenter, au contraire, des images divines de pureté. À la Renaissance, les femmes de Venise, sous leur influence, se prennent d’affection pour cette teinte subversive. On parle alors de blond vénitien. La dualité du roux va perdurer à travers les siècles. Edgar Degas représente les petits rats de l’Opéra qui étaient très souvent des courtisanes, parés de ce roux provoquant. Citons également la femme-vampire d’Edvard Munch. Ces femmes représentent les deux forces complémentaires et ambivalentes que sont Eros, pulsion d’amour et de passion, et Thanatos, pulsion de mort. Chez Munch, que voit-on ? Une femme qui réconforte ? Ou une femme qui mord avec voracité le cou de son amant ?

Nous traversons aujourd’hui une époque où l’individualité est célébrée. Quoi de mieux pour marquer notre différence que de se laisser tenter par un magnifique blond vénitien ! La couleur des muses et des femmes de caractère !

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