Autodidacte, coiffeur explorateur… Bruno Barbeyrol nous raconte le cheminement qui l’a conduit à réinventer son métier et à travailler sur la matière.
« Je viens d’une famille de coiffeur. » Bruno Barbeyrol est tombé dans la marmite dès sa naissance. Ce qui ne l’a pas empêché de trouver son propre chemin. « À la mort de ma mère, je voulais inscrire son nom sur grand écran. » Il travaille à Montpellier dans le milieu de la nuit, coiffant une clientèle LGBT prête à toutes les extravagances capillaires. Mais il fait aussi briller son savoir-faire auprès des danseurs du Bolchoï ou en franchissant les portes de l’Opéra d’Avignon. Depuis 10 ans maintenant, et après avoir tenu son propre salon, Bruno travaille de chez lui et sculpte non pas les cheveux mais… la matière.
Réinventer les cheveux
Du câble électrique, des pneus, la chambre à air du vélo ou même des tubes de colle, tout y passe. « Ce qui est important, c’est la photogénie de la matière », s’exclame Bruno. Le résultat ? Des créations artistiques étonnantes et audacieuses qui accrochent le regard. Mais aussi une volonté de se détourner des cheveux et amener son métier sur d’autres terrains.





La presse professionnelle dans sa carrière
Et si on lui demande, ce que lui apporte Estetica et la presse professionnelle dans son métier ? « Avant, lorsque je prenais la parole ou voyais l’une de mes collections dans un magazine, je considérais la publication comme une reconnaissance. Aujourd’hui, pour moi, c’est un cadeau que l’on me fait. » Et puis, il nous confie : « Je sors d’un grave accident. Cette expérience m’amène aujourd’hui à considérer la vie sous un nouvel angle. »

Ce qu’il aime dans la presse pro également, c’est la mise sous les feux des projecteurs de tous les parcours. « Qu’il soit détenteur d’un salon ou freelance à travailler dans quelques mètres carrés, chaque coiffeur a la chance de briller et d’être mis en valeur. » La coiffure a cela de passionnant, une multitude de chemins à emprunter, des opportunités dans de multiples domaines.