Les apprenants ont tendance à se démotiver en formation initiale. Retour d’expérience de Laudine Laurore, en reconversion professionnelle dans la coiffure, qui a préféré choisir un bachelor sans passer par la case CAP. Elle nous explique pourquoi.
Le nombre d’apprenants en formation remonte timidement la pente nous annonce l’Unec alors que depuis 2008, il n’avait cessé de dégringoler. Manque de motivation, décalage entre la théorie du référentiel de formation initiale et la réalité de terrain… Deux formatrices, Sabine Fontaine et Laurence Pariset, nous ont récemment fait part de leur témoignage. C’est aux étudiants maintenant de s’exprimer sur le sujet. Laudine Laurore, en reconversion professionnelle, nous raconte sa propre expérience.
Laudine, pourquoi avoir choisi la coiffure pour vous reconvertir ?
Le Covid a bouleversé ma vie et j’ai décidé à 40 ans de me reconvertir dans la coiffure. C’était un rêve de jeunesse que mes parents m’avaient poussée à abandonner.
Pourquoi dans votre formation avoir choisi de suivre un bachelor plutôt que de vous orienter vers un CAP ?
Le Real Campus by L’Oréal a retenu mon dossier et après une remise à niveau de 4 semaines, j’ai commencé le cursus. Pour moi, il n’était pas question de passer un CAP qui repose sur un référentiel obsolète. Aujourd’hui, tout évolue très vite. Par exemple, la coupe à sec sur cheveux bouclés est devenue incontournable et pourtant elle n’est pas enseignée en formation initiale.
Et puis lorsque vous êtes apprenti, bien souvent, le maître d’apprentissage n’a pas le temps de vous prendre en charge car il doit faire tourner son salon. Vous vous retrouvez à passer le balai, mettre le peignoir, répondre au téléphone… Si vous avez un peu de chance, vous réalisez les shampooings, et si vous en avez un peu plus encore, vous appliquez les patines. Une mauvaise expérience en salon peut pousser les apprentis à changer de voie.
Au Real Campus, l’enseignement est diversifié et traite tous les types de cheveux. Vous arrivez sur le marché avec de nombreuses compétences, que ce soit en management ou en comptabilité. Vous avez suivi des cours d’anglais, des cours de sport pour la posture. On vous demande de réaliser votre propre collection…
Quels sont maintenant tes projets ?
Je suis actuellement en train de créer mon studio privé pour cheveux texturés à Mulhouse : une ville multiculturelle où la demande est réelle. J’espère bien que d’autres coiffeurs se joindront à moi.