L’UNEC tire la sonnette d’alarme, chiffres à l’appui. L’UNEC, première organisation professionnelle du secteur, dresse le bilan chiffré de la situation économique très inquiétante du secteur de la coiffure, après une enquête exclusive réalisée auprès de 1454 chefs d’entreprise de coiffure du 16 au 30 septembre 2020.
L’enquête révèle que plus de 6 entreprises sur 10 ont enregistré sur la période une baisse de chiffre d’affaires. Malgré trois semaines de forte fréquentation constatées à l’occasion de la reprise de l’activité le 11 mai dernier, plus de 6 répondants sur 10 ont enregistré une baisse significative de CA sur la période étudiée.
Les principales causes citées par les chefs d’entreprise pour expliquer cette baisse d’activité :
– L’habitude prise par les clients d’entretenir seuls leurs cheveux pendant le confinement, pratique conservée lors du déconfinement, certains n’étant d’ailleurs pas revenus.
– Une baisse du CA dû à un espacement des visites ou à des clients ayant changé leurs habitudes du fait par exemple de la généralisation du télétravail moins propice à l’entretien régulier de sa coupe ou de sa couleur.
– L’incertitude de l’environnement économique et le climat anxiogène qui d’une façon générale freine la consommation.
– L’annulation de nombreuses cérémonies et fêtes familiales très prisées habituellement dans la période ciblée par l’enquête ou encore la généralisation du télétravail.
« La reprise n’est pas là et la profession souffre. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les clients ne sont pas au rendez-vous. Nous craignons aujourd’hui, si rien n’est rapidement mis en place pour venir en aide aux professionnels, la disparition de nombre de sociétés avec à la clé la destruction de beaucoup d’emplois » s’alarme Christophe Doré, président de l’UNEC.
L’enquête met également en lumière que les chefs d’entreprise de coiffure interrogés ont sollicité à hauteur de 45% un Prêt garanti par l’Etat (PGE). Les répondants, tous adhérents à l’UNEC, étant particulièrement bien informés sur les démarches à entreprendre, ont été plus enclins à faire appel à ce dispositif que l’ensemble de la population générale des coiffeurs. On constate par ailleurs un taux de recours qui augmente avec l’effectif salarié, il atteint ou dépasse 70 % pour les salons de plus de 10 salariés.