23 June 2025

Julien Gaki, coiffeur indépendant, « J’aime avoir mon propre univers »

Nombreux sont les coiffeurs aujourd’hui qui ne se projettent plus dans les salons traditionnels et ouvrent leur propre structure. Rencontre avec Julien Gaki, ambassadeur K18 et coiffeur indépendant à Nice.

coiffeur indépendant

Julien Gaki est arrivé dans la coiffure sur le tard. Graphiste à la base, il s’est très vite retrouvé frustré dans ses envies de créations. Déjà le Bac en poche, il passe son CAP en un an, suivi de son brevet professionnel. Ensuite, il enchaîne les salons. « Très vite, je me suis heurté aux exigences de rendement qui me poussaient à travailler vite et à enchaîner les clientes. »

L’idée d’avoir son propre appartement privé et de devenir coiffeur indépendant le séduit rapidement. Après avoir commencé à domicile, Julien se rend compte qu’il lui faut son propre univers. « J’avais envie d’offrir à mes clientes un service VIP et de recevoir une personne à la fois. Le diagnostic est plus poussé et nous pouvons offrir un service personnalisé qui est de meilleure qualité. » Depuis six ans, Julien reçoit ses clientes en appartement privé à Nice.

Julien, comment expliques-tu que le statut de coiffeur indépendant séduise de plus en plus de jeunes ?

Le confinement a changé beaucoup de choses. Les clientes demandent des services beaucoup plus poussés. Il m’arrive, par exemple, de travailler pendant 12 heures sur de grosses transformations. Les clientes ont envie d’être mieux écoutées et osent beaucoup plus de choses. Avec les réseaux sociaux, elles ont accès à un nombre incroyable de visuels qu’elles me demandent de reproduire. En tant qu’indépendant, je peux vraiment prendre le temps de les conseiller au mieux et de leur offrir une prestation haut de gamme. Elles ont accès à un vrai confort et peuvent même télétravailler.

Et puis, bien sûr, il y a les avantages financiers…

En effet, les frais fixes sont moins importants. Je travaille seul et je n’ai pas d’employés. De plus, les loyers sont beaucoup moins chers que les locaux commerciaux qui ont pignon sur rue. 

Comment est-ce que tu effectues tes formations ?

Je les fais de manière autodidacte. Je regarde les vidéos en ligne sur YouTube, des vidéos réalisées par des professionnels principalement américains et japonais. En France, nous avons tendance à rester sur nos acquis alors que dans notre milieu, il faut constamment être en avance et anticiper les demandes de nos clientes. En tant qu’ambassadeur K18, je participe aussi à des team buildings organisés par la marque. 

Penses-tu que les grands salons sont destinés à disparaître ?

Non, je ne pense pas, mais ils vont forcément évoluer. À l’étranger, les propriétaires de grandes structures installent des suites pour créer des environnements intimes et VIP.

Merci Julien pour cet entretien !

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