Retour sur le succès fulgurant de la Barbière de Paris. Une aventure qui a commencé il y a plus de 24 ans. Sarah Hamizi vient d’ouvrir son septième salon au Royal Mansour Hotel de Casablanca.

La Barbière de Paris a ouvert l’un des premiers salons barbiers en 2000 dans le 9e arrondissement de Paris. « À l’époque, nous étions quatre ou cinq barbiers à officier à Paris », nous raconte-t-elle. Sa particularité, et pas des moindres, être la seule femme à exercer ce métier dans un univers exclusivement masculin. « J’ai dû en effet trouver ma place. Cependant mes clients ont vite compris que ma féminité était un atout dans le métier. J’apporte une vision différente, ce regard de séduction, comme celui des grands couturiers hommes qui habillent les femmes. Ma touche personnelle par mon diagnostic et les innovations que je propose en travaillant sur la morphologie ont fait ma renommée. Il s’agit vraiment de coiffures pour hommes avec une spécialité sur la barbe. »
Au début de sa formation, Sarah Hamizi peine à trouver un maître d’apprentissage malgré la passion qui l’anime. Elle est attirée par le métier depuis l’âge de 8 ans. « Quand je regardais mon grand-père se raser, j’étais fascinée par le spectacle. Mais ma mère s’est d’abord opposée à cette vocation. “Quand tu auras dix-huit ans, tu feras ce que tu veux”, m’a-t-elle déclaré. J’ai eu dix-huit ans et je suis devenue barbière. » Sarah se forme auprès de Jean-Louis Bourrasseau, et fait ensuite ses armes chez Oskan, un barbier turc de la capitale.
Aujourd’hui sa réussite est éclatante. En plus de ses six salons à Paris, elle vient d’ouvrir son septième au Royal Mansour Hotel de Casablanca. « Cette expansion me rend heureuse. J’exerce de nombreux métiers en parallèle : comptable, gestionnaire, ressources humaines, créatrice d’une gamme de produits et d’accesoires. Je suis même devenue autrice de trois livres dont un réédité plusieurs fois ! » Sous son influence, le mot « barbière » au féminin, s’est démocratisé. Avant qu’il ne désigne la pratique du métier, ce terme, écrit le dictionnaire Larousse, désignait une partie de l’armure destinée à protéger le menton et la partie inférieure du visage. Sarah est devenue une figure emblématique du métier en France.
Le salon au Royal Mansour Hotel de Casablanca :




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