Valoriser son service balayage : Entretien avec Fabrice Parra

Les tendances en balayage sont aujourd’hui portées par les réseaux sociaux. Fabrice Parra, directeur technique et artistique pour Kydra Le Salon, nous explique comment promouvoir ce service notamment en se servant des contenus digitaux. Un réel atout pour l’approche client et la fidélisation des jeunes collaborateurs.

Fabrice Parra, coiffeur de formation et propriétaire de plusieurs salons, est aujourd’hui directeur technique et artistique pour Kydra Le Salon. « En collaboration avec l’équipe Recherche et Développement, nous créons des produits que je teste et valide avant leur commercialisation », nous explique-t-il. Mais ce n’est pas tout. Fabrice travaille en partenariat avec Nicolas Jurnjack sur les modèles et les collections et gère la formation en France et à l’international. Il nous donne ses conseils pour valoriser au mieux le balayage en salon.

Quels sont vos conseils aux coiffeurs pour développer leurs services de balayage et attirer de nouvelles clientes ?

Quand je prépare les collections, je me concentre sur plusieurs approches. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir les réseaux sociaux pour pouvoir communiquer. Je prends des photos du résultat, j’utilise des hashtags pertinents montrant la technique et la tendance utilisées. Je fais participer les modèles de manière à les impliquer, je les tague. Le but est de construire un véritable maillage en toile d’araignée. Vous pouvez en faire de même avec vos clientes.

En salon, l’idée est de mettre en avant ses réalisations. Pas seulement sur les réseaux sociaux, mais aussi dans son établissement. Filmer son travail et diffuser les vidéos est un excellent moyen de promouvoir les compétences : la maîtrise d’une application, d’une technique à la mode. Vous pouvez aussi offrir deux ou trois mèches à une cliente pour lui donner envie de se lancer dans une coloration.

Comment rassurer une cliente qui a peur d’abîmer ses cheveux par une décoloration ?

Le diagnostic est essentiel. En fonction des cheveux, nous n’allons pas utiliser n’importe quels poudres ou produits oxydants. La marque Kydra propose plusieurs produits adaptés aux différentes sensibilités. Le coiffeur expert a la possibilité d’ajouter des élixirs à base d’huiles nutritives dans les produits de décoloration et poudres décolorantes, ceci afin d’apporter des propriétés de reconstruction. C’est du sur-mesure !

Comment fixer au mieux son tarif ?

C’est une question que les coiffeurs me posent souvent. Il faut prendre en compte le lieu dans lequel on vit et surtout le temps passé à effectuer la prestation.

Employez-vous un vocabulaire particulier en lien avec les tendances actuelles ?

Chez Kydra, nous avons le “golden brunette” qui met en valeur les tonalités dorées toujours très plébiscitées. Le but est de préparer et d’anticiper les effets du soleil. Nous surfons aussi sur la tendance du “blond bébé” un peu vanille : des reflets de blond qui rappellent cette couleur de l’enfance. Enfin, le naturel est plus que jamais d’actualité. Le “glow light”, inspiré du maquillage, crée des fils à l’intérieur du cheveu pour casser la solidité de la couleur et révéler encore plus de reflets. Un effet subtil et délicat.

Pensez-vous que la formation en salon aide au recrutement et à la stabilité de son équipe ?

Tout comme la rémunération et la qualité de l’ambiance, la formation est la clé pour fidéliser ses collaborateurs, et surtout la nouvelle génération. Les jeunes doivent se sentir à l’aise et écoutés. La formation est une bonne manière de les lier autour d’un but commun. Par exemple, « Aujourd’hui, nous allons découvrir les blonds Kydra et les techniques les plus plébiscitées sur les réseaux. » Faire le lien avec les médias digitaux permet de créer un lien intergénérationnel. La formation a un véritable pouvoir fédérateur.