Carlo Bay est l’un des coiffeurs entrepreneurs italiens les plus actifs de sa génération. Il confie à Estetica sa vision du business, du Made in Italy et de ses stratégies de distribution.
Il possède 20 salons en Italie, situés en Toscane, Ligure, Lombardie et Vénitie, ainsi que de très belles adresses à l’international avec des salons situés au Liban, en Russie, en France et au Kazakistan. Deux lignes de produits accompagnent ce développement : une gamme de soins capillaires et une ligne complète de maquillage. Parallèlement, il développe une activité de formation dont le siège est basé à Florence. Sans oublier également son rôle dans les défilés ; les shows coiffure, les shoppings photos et une recherche continue dans le domaine de la coiffure.
L’univers de Carlo Bay, originaire d’Arezzo, ne cesse de s’enrichir depuis plus de 30 ans et offre à lui seul une vision riche de qualité à travers le monde. Un représentant du Made In Italy avec une approche globale de la beauté. A la demande pour connaître le secret de ce succès, il répond :” Une méthode facile à enseigner grâce à une formulation qui peut être facilement reprise. Rien ne doit être laissé au hasard. Tout, au sein du salon, doit être étudié : et ceci depuis l’entrée dans le salon jusqu’à la sortie. Toutes les étapes de travail doivent être planifiées et codifiées afin qu’elles puissent être reproduites dans n’importe quel salon.”
Dans combien de pays êtes-vous présents aujourd’hui ?
En Italie, de nombreux salons se trouvent en Toscane (Florence, Arezzo, Val d’Arno, Prato); nous avons également des salons à Milan, Bordighera et Castelfranco Veneto. A l’étranger, nous sommes situés à Beirouth, Moscou, ainsi qu’en France et au Kazakistan.
Quelle importante occupe cette dimension internationale dans votre business ? A quel moment est-ce nécessaire de passer d’une stratégie locale à l’exportation de sa signature Made in Italy ?
Il est toujours nécessaire de s’adapter au marché local et le Made in Italy n’a aucun soucis à se positionner car dans de nombreux pays, comme par exemple dans la zone arabe et russe, les propositions trop excentriques ne plaisent pas et préfèrent très nettement un style féminin, comme notre savoir-faire italien qui obtient un bon retour.
Vos équipes exportent dans le monde une certaine vision de la coiffure. Au delà des salons, vous avez également vos propres lignes de produits ? Quel type de distribution privilégiez-vous ?
Nous avons choisi de distribuer nos produits en exclusivité dans nos propres salons, en Italie comme à l’étranger. Le coeur de mon business est le coiffeur, qu’il s’agit de soins ou de maquillage, je préfère que ces produits soient vendus par nos coiffe urset nos affiliés. L’offert fonctionne de la mâme façon que nous soyons en Italie ou à l’étranger. C’est un choix qui nous permet de protéger l’identité de notre marque. La confusion des prix entre les salons et le web est de plus en plus marquée. L’on assiste à un véritable massacre. Pour garantir la qualité de nos services nous privilégions uniquement notre propre canal de distribution : salon et e-commerce.
Quelle importance occupe l’e-commerce dans votre développement ?
Nous avons fait le choix de l’e-commerce pour deux raisons. La première pour des questions de prix : je suis convaincu que de trop miner sur un prix bas est négatif pour le marché. Beaucoup d’entreprises optent pour une stratégie de bas coûts, prêtes à sacrifier ses marges pour créer une nouvelle dynamique. C’est un choix que je ne partage pas et que je trouve incorrect. La deuxième est celle qu’adopte nos clients : ceux qui achètent nos produits chez nous sont fidèles à nos salons. Notre plate-forme de ventes devient ainsi un moyen supplémentaire de satisfaire à leurs besoins de produits lorsqu’ils ne peuvent se rendre dans l’un de nos salons. Pour pour, cette stratégie est la plus appropriée car elle répond à des besoins spécifiques de satisfaction de nos clients.
Vous possédez, à Florence, une académie de formation; est-elle en charge également de former à l’étranger ?
Nous proposons également des formations à l’étranger où la formation est souvent très bien perçue car les coiffeurs sont de très bons exécutants. En Russie et au Kazakistan, par exemple, les coiffeurs sont très soucieux de respecter les méthodologies de travail. Alors qu’en Italie, les coiffeurs veulent toujours apporter une touche personnelle.
Croyez-vous qu’il existe des marges pour développer son business salon en Italie ? vers quelle direction celui-ci doit tendre ?
L’excellence est le fil conducteur de tout business. Il ne suffit plus de garantir à son client une belle coupe, il faut aussi soigner l’accueil, le mobilier, les soins… De nombreux éléments entrent en considération pour faire de son salon une vitrine de l’excellence. Il y a également de nombreux points dans le workflow du salon qui à travers une analyse plus approfondie met en avant les potentialité de développement. Si chaque point est parfaitement maîtrisé, il y aura peu de concurrence sur le marché. par exemple, lorsqu’une couleur est réalisée, la plupart du temps le fond de teint est enlevé, mais très peu de salon réalise une retouche maquillage ! C’est dans le détail que la différence se fait. La revente est la dernière étape. Le premier pas est le conseil avec une attention particulière sur comment améliorer son aspect. Si la qualité du travail est parfaitement maîtrisée et si l’on se concentre pour rendre plus belle la femme, la revente se fait d’elle même.
Quels sont vos futurs projets ?
Nous travaillons à l’ouverture prochaine de nouveaux salons en Franc, dans les pays arabes et à Moscou. L’économie internationale change facilement et rapidement. Désormais nous travaillons sur du moyen termes.